L’AMX-10 RC est un engin blindé de reconnaissance-feu (reconnaître et riposter en cas d’attaque) construit par Giat Industries aujourd’hui Nexter Systems (Ateliers de construction d’Issy-les-Moulineaux – AMX), de moins de 20 tonnes, à roues et canon. Le projet débuta en 1970 et la production en série commença en 1976.
Il fut fabriqué en série dans les ateliers de Roanne du GIAT puis le Centre de Roanne de GIAT Industries à la fin des années 1970, les derniers à être livrés seront une série de 12 chars en 1994 pour l’armée de terre de l’Émirat du Qatar. À la fin des années 2000, l’engin est en cours de revalorisation, les 256 exemplaires sont amenés au standard AMX 10 RCR (Revalorisé). La rénovation a lieu pour la partie mobilité à la 12E base de soutien du matériel de Gien et pour la partie tourelle et intégration sur le site de Roanne de Nexter Systems.
En service dans l’armée française depuis 1980, il remplace l’EBR (engin blindé de reconnaissance) dans les régiments de cavalerie légère. Il est destiné à remplir des missions de renseignement blindé, de sûreté, d’investigation. Il est apte à combattre en atmosphère contaminée et était entièrement amphibie. Depuis les années 1990, une modification en atelier de maintenance conduit à une suppression de la composante « amphibie » par le démontage du pare-lames de la plage avant, la neutralisation mécanique des hydrojets et le montage d’un kit de sur-blindage.
Le véhicule est modernisé au cours des années 2000 pour y intégrer des systèmes de communication informatisés, dans le but de prolonger sa carrière opérationnelle jusqu’au début des années 2020.
- Canon de 105 mm / longueur : 48 calibres
- 38 obus emportés dont 12 prêts au tir.
- Conduite de tir M401 (Safran)
- Télémètre laser APX M550 (CILAS)
- Caméra thermique CASTOR (Thomson CSF, aujourd’hui THALES)
Les AMX-10 RC des unités (1er régiment de spahis, 1er régiment étranger de cavalerie et Régiment d’infanterie chars de marine) devant participer à l’opération ont été surblindé par le GIAT (aujourd’hui NEXTER) à la Cité militaire du roi Khalid (KKMC). Ce sur-blindage en acier haute dureté était installé à l’avant, sur le volet pilote et sur le masque de la tourelle. Les roues furent également recouvertes de guêtres pare-sable en aluminium.
Ils reçurent également un brouilleur électro-optique, directionnel, à éclats « Eirel » monté devant la trappe du chargeur. Des pots lance-leurres du système « Galix » (LACROIX DÉFENSE) furent également monté au sommet de la tourelle.