Il y a trente ans, l’armée de Terre était engagée dans une opération remarquable à plus d’un titre : couverture médiatique exceptionnelle, prépondérance de l’observation et du renseignement sur le dispositif ennemi, menace chimique incessante des missiles balistiques Scud et engagement d’une force aéromobile et blindée majeure.
Le 17 janvier 1991 a lieu le lancement de vastes actions aériennes. Celles-ci initient l’opération Tempête du désert afin, dans une première phase, de détruire les capacités aériennes et antiaériennes ennemies ainsi que les systèmes de commandement. Il s’agit également, pendant plusieurs semaines, d’entamer les défenses terrestres en vue de la phase suivante. Cette dernière est aéroterrestre afin d’assurer le succès par le feu et le mouvement au sol. La division Daguet appartient à l’aile marchante de l’opération qui, par un large débordement par l’ouest, vise le fleuve Euphrate pour interdire à l’armée irakienne toute possibilité de manœuvre ou de repli. C’est ce qui vaut à la division de s’élancer en premier le 24 février 1991 pour une opération d’une ampleur inédite depuis de nombreuses années face à trois brigades d’infanterie irakiennes protégées par de solides défenses, même si elles sont gravement endommagées par la campagne aérienne. Placé sous commandement américain, le centre opérationnel (CO) de la division Daguet est renforcé pour atteindre 500 hommes répartis entre un CO lourd déployé, un CO léger sur roues, un poste de commandement (PC) logistique et un PC arrière.
Source : Armée de Terre