Le 24 février 1991, la division Daguet passe à l’assaut et pénètre en territoire Irakien pour foncer vers As Salman. Plusieurs mois d’entraînement intensif dans le désert saoudien ont préparé les hommes à leur mission. Ils ont confiance dans leurs chefs et même s’ils n’ont pas oublié la couleur de leur béret l’isolement dans lequel ils ont vécu et travaillé leur a donné conscience d’appartenir à une seule et même grande unité. Une incertitude demeure malgré tout : Saddam Hussein utilisera-t-il l’arme chimique ?
C’est pourquoi, pour l’assaut, les combattants ne profitent pas du camouflage procuré par la tenue bariolée sable récemment distribuée. Celle-ci, est en effet entièrement recouverte pas la tenue S3P en position d’attente (tenue et gants enfilée, ANP dans sa housse prêt à être utilisé immédiatement).
Les états-majors craignent une riposte chimique massive et toutes les précautions sont prises pour y faire face dès les premiers signes d’alerte. Ainsi, le combattant reconstitué ici a collé sur le rebord de son casque une bande de papier détecteur PDF 1. En présence de toxiques non seulement des taches de couleur apparaissent sur celui-ci mais leur nuance permet d’identifier l’agent utilisé.
Le casque est recouvert du couvre casque bariolé sable mais certaines photographies montrent également le port du filet de camouflage synthétique (voire, semble-t-il, de quelques couvres casques artisanaux du plus bel effet*).
Pour se protéger des projectiles à faible vélocité il a enfilé un gilet pare éclats. Celui illustré ici est du « modèle toutes armes » recouvert d’une housse bariolé sable mais les clichés montrent que le gilet pare éclats vert armé du « modèle commun » a été également abondamment utilisé. L’équipement est du modèle standard et n’appelle pas de commentaire particulier ici.
Christophe GUILLEMET